Faire face à la violence des usagers
Dès 1996 la Belgique s’est dotée d’une loi sur le « Bien-être au travail ». En 2007, une nouvelle loi a spécifiquement visé « La protection contre la violence et le harcèlement moral ou sexuel au travail ».
Car depuis longtemps, les professionnels au contact du public sont confrontés à diverses formes de violence : menaces, intimidations, injures, bris de matériel, voire coups et blessures.
Aujourd’hui, nombre de travailleurs se montrent très sensibles à ces formes de violences. Les individus, mais aussi les équipes, interpellent leurs hiérarchies. La question se pose dès lors de savoir comment mieux prévenir, mais aussi comment remédier à ces actes de violence ?
Si la loi de 2007 fait référence aux « violences des tiers », les mesures de prévention et de postvention se révèlent bien souvent inadaptées et laissent les victimes directes et indirectes seules face à leurs impacts.
En effet, devant ces actes, l’entourage professionnel banalise, voire dénie, ces violences. Une réaction fréquemment entendue est alors « la violence fait partie du travail; c’est au travailleur de s’en accommoder ». Le tabou autour des violences en milieu de travail est alors renforcé. Les agresseurs sont renforcés dans le bien-fondé de leurs comportements.
Les victimes vivent une double victimisation : lors de l’agression et dans la gestion qui en est faite.
L’entourage (collègue, hiérarchie) attribue souvent à la victime des qualités personnelles qui justifient les violences subies et qui déresponsabilisent ainsi la hiérarchie.
Pourtant les impacts de ces violences sont nombreux et agissent comme « une onde de choc » sur le professionnel visé, sur ses collègues, son équipe, sa hiérarchie. Son entourage affectif s’en trouve aussi atteint.
Cette personnalisation des actes de violences doit être dénoncée.
En effet, les réponses, trop souvent individuelles, occultent la responsabilité collective dans la prévention de ces violences et dans la gestion de l’après-coup.
Ce qui explique que lorsqu’elle dénonce les violences subies, la victime s’expose au risque du harcèlement, voire de l’exclusion, de la part de son entourage professionnel.
Les actes de violences doivent être replacés dans leur contexte : celui d’une organisation de travail.
Ils impliquent donc non seulement les agresseurs et leurs victimes directes, mais aussi les victimes indirectes (les autres usagers du service, les collègues, la hiérarchie immédiate), et enfin la direction, les organisations syndicales, la médecine du travail, les services de prévention, etc.
Nous proposons une lecture éco-systémique et psycho-dynamique de ces violences. Nous avons élaboré une hypothèse de travail autour d’un consensus implicite qui rigidifie les rapports des professionnels à propos de la violence et de son impact sur les professionnels.
A partir de cette hypothèse, nous proposons une manière nouvelle de prévenir ces violences et de prendre soin des victimes et des agresseurs qui implique toute l’organisation professionnelle.
Qui sommes-nous ? Des acteurs de terrain !
Depuis le tournant des années 2000, PRAXIS anime des groupes de responsabilisation pour auteurs (hommes ou femmes) de violences conjugales et intrafamiliales.
Chaque semaine, une quinzaine de ces groupes se réunissent sur l’ensemble de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Chaque année, c’est environ un millier d’auteurs (H/F) qui sont ainsi accompagnés par PRAXIS.
Notre partenaire, « OPTION, une alternative à la violence conjugale » à Montréal développe un même type de travail depuis plus de trente ans.
C’est donc à travers ces activités psycho-sociales à finalité thérapeutique que nos équipes ont été confrontées à des actes de violences de la part des usagers de nos services.
Par ailleurs, les formations et supervisions d’équipes de professionnels nous ont amenés à être au contact avec des victimes de violences.
C’est donc riches de ce double regard sur les auteurs et les victimes, mais aussi sur les impacts sur les individus et leurs organisations de travail, que nous avons élaboré notre hypothèse et nos propositions d’intervention.
Que proposons-nous ?
- Mini-présentation (45-60’) : une manière d’introduire la question des violences en milieu de travail et notre vision.
- Conférence interactive (6 h) : « Les violences des usagers et leurs impacts sur le collectif de travail – Perspectives pour une prévention et une postvention ».
- Formation en institution (3 journées) : sur base d’une évaluation de la situation; 20 participants maximum.
- Interventions post-événement de violence : suivi de victimes directes et indirectes, consultant pour la prévention (aide à l’élaboration d’un plan de prévention/postvention).
Notre expérience :
Divers services nous ont déjà fait confiance :
En Belgique : services sociaux de CPAS, coordinations sociales, etc.
Au Québec : Centre de Jeunesse, services toxico, Centre de santé et de services sociaux, prison pour mineurs…
Pour nous contacter
PRAXIS PLUS asbl
Rue Puits-en-Sock 63 Bte 22/32
B–4020 Liège
Tél. : 04 228 12 28 - Fax : 04 228 12 29
E-mail : infopraxisplus.be
N° d’entreprise : 501.805.051
N° de compte : BE62 0016 8833 9661
En collaboration avec :
Clément GUEVREMONT,
Thérapeute conjugal et familial, formateur-superviseur en violences conjugales et intrafamiliales, et en violences au travail.
Directeur Général d’ « OPTION, une alternative à la violence conjugale » à MONTREAL (Québec)
Vincent LIBERT, SNC,
Assistant social, Maîtrise en sciences sociales appliquées au travail (F),
Fondateur et directeur (1992-2012) de l’asbl PRAXIS
Tél : 0470 85 77 62
E-mail : 20cent.libertgmail.com
N° entreprise : 0525 943 502
…Et des intervenant(e)s de PRAXIS.