La violence, c'est quoi ?
Imposer ses vues à l'autre, lui donner des ordres, tout diriger dans la relation, contrôler ses dépenses, le rabaisser, l'insulter, l'empêcher de voir ses proches, surveiller ses appels téléphoniques, priver ses enfants de soins, crier, casser des objets, frapper dans les portes, violer son domicile, empoigner l'autre, harceler, le bousculer, lui tordre le bras, gifler…
La violence peut prendre différentes formes
La violence conjugale et intrafamiliale ne se limite pas qu’à la violence physique. Elle peut être aussi psychologique, économique, sexuelle. Les différentes formes apparaissent progressivement, coexistent ensuite. Les victimes sont dans un lien affectif avec l’auteur(e). Partenaire ou ex-partenaire (dans le cadre d'une relation officielle ou non, homo ou hétéro), enfant, mère/père, sœur/frère, tante/oncle, belle-sœur/beau-frère, cousin(e)...
Atteinte à l'intégrité de la personne et répétition
Le point commun de toutes ces formes de violence est d’avoir un effet destructeur sur la personne qui les subit (physiquement, psychologiquement, sexuellement) et d'être amenées à se répéter. Le/la partenaire se sent continuellement en danger. D'autres violences apparaissent bien avant le premier passage à l’acte physique (bousculade, gifle…). Elles se traduisent par des propos humiliants, dégradants. Si les violences psychologiques ne laissent pas de traces physiques, elles atteignent l’intégrité psychologique de la victime, l’estime d’elle-même, sa santé.
Dispute ou violence ?
La plupart des couples ou des familles connaissent occasionnellement des disputes. Entre membres d’une famille/d’un couple, on peut se fâcher, sans que cela ait des conséquences nécessairement négatives. La violence conjugale et intrafamiliale est autre chose. Elle brise l'autre, l’effraie et l'oblige à se soumettre. Lorsque la violence s’exerce, le respect de l'autre et l'égalité disparaissent.
La violence n'est pas facile à reconnaître
Les auteur(e)s n’arrivent que très rarement à mettre le mot violence sur leur comportement. Ils vont expliquer, justifier leurs actes par un problème extérieur (stress, alcool, chômage, histoire personnelle, etc.), minimiser ou généraliser la situation. Il est difficile de reconnaître que l'on agresse la personne que l'on aime. Le partenaire qui a des comportements violents ressent souvent un très fort sentiment de culpabilité ou de la honte.